Samuel LEVY - Nature Artificielle

du 04 décembre 2019 au 11 janvier 2020

 

Bruno DESPLANQUES 

Comme un bruit de nature est le titre générique de mon travail pictural depuis une dizaine d’années.

Mes tableaux résultent de la superposition de touches de couleur appliquées à l’aide d’une truelle de maçon sur différents supports en vue de restituer la perception sensible des éléments naturels et de faire émerger des espaces perspectifs s’apparentant à des paysages sylvestres imaginaires.

Il s’agit, à travers une pratique expérimentale et intuitive s’exerçant sans dessin préalable entre contrôle et lâcher-prise, de révéler les pouvoirs évocateurs de la tâche, de la couleur, du geste.

Si on y retrouve la sensation des mouvements de l’eau, de l’air et de la lumière, des énergies créatrices qui nous animent et dont nous dépendons, il s’agit surtout de faire dialoguer le sujet et le médium : la nature et la peinture.

Il est question davantage de paysage de peinture que de peinture de paysage.

La vitalité des éléments suggérés, le foisonnement de la végétation emplissant l’espace librement sans limites apparentes sont pour moi une sorte de métaphore de la peinture, libre et désireuse de s’étaler, de se répandre et d’envahir l’espace même du support jusqu’à englober le spectateur lui aussi.

Comme à l’orée d’un bois ou d’une forêt profonde, un pied déjà dedans, le spectateur est invité à pénétrer dans la peinture avec le désir et la crainte mêlée de s’y perdre pour mieux s’y retrouver à moins que ce ne soit l’inverse.

Au-delà de l’usage traditionnel de la toile, l’emploi régulier d’un support en bois au format modulaire régulier (carré de 30 x 30 cm) permet, non seulement, de réaliser des fresques « panoramiques » sans limite ni contrainte de format, mais aussi, d’intégrer différentes configurations de lieux en prenant place selon des dispositifs de géométries variables dans des espaces intérieurs ou extérieurs, naturels ou architecturaux.

Par ajout successif il permet de repousser sans cesse le hors-champ et de répondre ainsi au désir de capter le paysage dans son immensité.

A l’inverse, par sa possible fragmentation, il permet des recadrages multiples, au gré des agencements, comme autant de focalisation sur des microcosmes à explorer dans les détails.

Ma peinture ne serait-elle pas un ensemble de parcelles de nature cherchant, au fil du temps, à se compléter et à se prolonger telle une cartographie à l’échelle 1 imaginée par Lewis Carroll ou par Jorge Luis Borges, pour saisir le réel et révéler son infinitude ?

 

 

 

Margaux HUG

La série photographique "Plastic Food" photographiée par Margaux Hug, explore la vision que nous avons de notre quotidien à travers la junk food et tout l'univers artificiel que celle-ci évoque. 

Les images tendent à créer de la poésie en jouant avec des produits de grande consommation, érigés ici au rang d'oeuvre d'Art. Leur couleur, leur texture et leur environnement sont entièrement modifiés. Isolées de leur contexte et de leur fonction initiale, les réalités de ces objets sont reconstruites et sublimées. On y retrouve un croisement entre le ready-made, l'association d'objets surréalistes et le mouvement Pop Art.

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Bob Van der AUWERA

(…) Bob Van der Auwera aime la ligne quand elle traverse, droite, le blanc du papier. En tant que sculpteur, le blanc devient le vide. Il est ce trou que Henri Moore découvre un jour en traversant la masse d’un de ses volumes. Ce fût dans les années 1930, pour l’artiste anglais, une révélation.

Ainsi donc, toute sculpture vit autant des relations entre ses parties pleines qu’entre celles-ci et le vide qui, soit les entoure, soit les sépare. Mais Moore restera fidèle aux formes naturelles. Entre-temps, une autre forme d’art allait imposer cette relation avec le vide et la lumière : l’architecture moderne.

Il y a des deux dans l’oeuvre de Van der Auwera. En établissant entre les lignes - tiges en méplat - et les plans, des relations dynamiques, c’est avant tout le vide entre qui s’anime. L’oblique y joue un rôle : comme dans les compositions picturales, elle induit un mouvement autant qu’une perspective.

Donc une profondeur, illusoire parfois, bien réelle à d’autres moments.

Ainsi naît à l’intérieur d’un cube - le plus souvent - une agitation maîtrisée, une musique qui entraîne l’œil au dedans de la pièce qui garde, généralement, la taille d’un objet…de curiosité.

(Guy Gilsoul)

 

 

 

 

 
Paolo NARDIELLO

Autoportraits - Le visage des autres nous est plus familier que le nôtre. C’est pourquoi la photographie nous aide à nous regarder comme quelqu’un d’autre. Expérience intime de la confrontation avec soi-même. « C’est soi qu’on voit le moins dans la vie, y compris dans cette fausse perspective du miroir » a écrit Marguerite Duras.

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Il faut savoir parler de soi avant de pouvoir parler des autres. Mais le processus de connaissance de soi n’est que tâtonnements, incertitudes, oscillations, doutes, … Avec cette série d’autoportraits, Paolo Nardiello a su qu’il ne répondrait pas à la question « Qui suis-je ? ». Cette série est seulement représentative du regard qu’il porte sur lui-même. Là où autrefois le visage symbolisait la pierre angulaire de l’autoportrait, il n’est plus questions de le faire figurer à tout prix bien que le terme « autoportrait » subsiste. Que reste-t-il donc de l’autoportrait lorsqu’il est sans figure, sans visage ? Jusqu’à quel point peut-on voir un autoportrait qui n’est pas d’abord un portrait ? Avons-nous dépassé ou élargi les limites de l’autoportrait ? Outre le fait que l’autoportrait contemporain soit indéniablement comme l’art en général une réponse aux angoisses et à l’espoir d’un triomphe sur la mort, ne pourrait-il pas également prendre l’apparence d’un procédé visant à dépasser « cette fausse perspective du miroir » qu’évoquait Marguerite Duras, et dont la principale préoccupation serait un refus du leurre proposé par ce dernier. Lorsque c’est dans l’œuvre elle-même, ou dans le nom, ou encore dans la signature de l’artiste que réside son identité, bien plus que dans son apparence physique.

 

 

Oleg DOU

Insaisissable, tout en mystère et introspection, Oleg Dou travaille sur l’identité post-humaine se jouant de la frontière ténue entre beauté et répulsion.
Son vécu et l’imaginaire de son enfance, avec ses rêves et ses peurs, sont le terreau créatif de son œuvre dont le thème central est le portrait d’un modèle vivant, entièrement retravaillé à l’aide de l’outil informatique (en 2012, sa maîtrise lui confère le titre d’Ambassadeur chez Adobe Photoshop)

Insaisissable, tout en mystère et introspection, Oleg Dou travaille sur l’identité post-humaine se jouant de la frontière ténue entre beauté et répulsion.

Son vécu et l’imaginaire de son enfance, avec ses rêves et ses peurs, sont le terreau créatif de son œuvre dont le thème central est le portrait d’un modèle vivant, entièrement retravaillé à l’aide de l’outil informatique (en 2012, sa maîtrise lui confère le titre d’Ambassadeur chez Adobe Photoshop).

Oleg Dou est aujourd’hui un incontestable explorateur des marqueurs de la personnalité et du visage réceptacle des émotions. Centrée d’abord sur l’interpellation pratiquée par le regard, son œuvre attire ou dérange: elle ne laisse personne indifférent. Cette maturité artistique, en à peine plus de 10 ans, le classe parmi les jeunes photographes qui marquent l’histoire artistique de la photographie contemporaine.

Oleg Dou a été exposé depuis 2007 à plusieurs reprises, en France, Chine, Corée, Russie, Belgique, Hollande, Pologne, Italie, USA, Brésil, Espagne.

Depuis 2015, il est aussi présent dans la collection du MNHA, Musée National d’Art et d’Histoire de la ville de Luxembourg, avec « Fawn » et dans diverses collections privées au Luxembourg, ainsi que référencé au Casino de Luxembourg en 2017.

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